Zodiaque de Denderah

L’original du zodiaque de Dendérah, redécouvert par le général français Desaix, de l’expédition d’Égypte et apporté en France en 1821, est exposé au musée du Louvre. Il était à l’origine au plafond d’une chapelle dédiée à Osiris élevée sur le toit du temple d’Hathor à Dendérah qui fut commencé sous les derniers Ptolémées, et dont le pronaos fut ajouté lors du règne de l’empereur Tibère. Ce zodiaque de Dendérah exposé au Louvre, que l’on croyait à l’époque dater du Nouvel Empire est en réalité d’environ -50, d’après la disposition des corps célestes. Jean-François Champollion démontre, avec ses amis astronomes comme Jean-Baptiste Biot, que ce zodiaque date de l’époque gréco-romaine en déchiffrant des noms d’empereurs romains sur le temple de Dendérah.

Le zodiaque de Denderah est un planisphère, carte représentant le ciel étoilé en projection plane, avec les douze constellations de la bande zodiacale, les constellations formant les 36 décans et les planètes. Ces décans sont des groupes d’étoiles de premier ordre dans le ciel nocturne. Ils sont utilisés dans le calendrier égyptien, basé sur les cycles lunaires d’environ trente jours et la récurrence annuelle du lever héliaque de l’étoile Sothis (Sirius).

Cette représentation d’un zodiaque circulaire est unique dans l’Égypte antique. Deux autres zodiaques, rectangulaires, ornent le plafond du pronaos du temple.

La voûte céleste est représentée par un disque soutenu par quatre piliers du ciel sous forme de femmes, entre lesquelles sont intercalés des génies à tête de faucon. Sur la première circonférence, trente six génies symbolisent les 360 jours de l’année égyptienne.

Sur un cercle intérieur, on trouve des constellations, lesquelles figurent les signes du zodiaque dont la représentation est proche de leur désignation comme par exemple le Bélier, le Taureau, le Scorpion, ou le Capricorne. Pour d’autres, l’iconographie est plus égyptienne : le Verseau est représenté comme le dieu de l’inondation Hâpy, tenant deux vases d’où jaillit de l’eau.