Saint Dominique

Domingo Núñez de Guzmán, plus connu sous le nom de saint Dominique (né vers 1170 en Espagne dans un milieu aisé et mort le 6 août 1221 à Bologne), est un religieux catholique, fondateur de l’ordre des frères prêcheurs appelés couramment «dominicains».

Canonisé par l’Église en 1234, il est fêté le 4 août par l’ordre des Dominicains qu’il a lui-même fondé.

Traversant ce qu’on appelle aujourd’hui l’Occitanie, Dominique y rencontre l’hérésie cathare. Certains des éléments qui déclencheront la Réforme protestante sont déjà présents à cette époque. La richesse de l’Église, en particulier, fait scandale parmi des chrétiens qui finissent par se laisser séduire par les idées des vaudois et des cathares.

À son retour du Danemark, après un deuxième voyage en 1205, Dominique passe par Rome et Cîteaux, puis s’arrête en Languedoc, apparemment résolu à combattre l’hérésie.

Pour concurrencer une institution cathare comparable, Dominique établit à Prouille dès 1206 le premier monastère de femmes, en utilisant l’ancienne église et quelques dépendances, dont la majeure partie est donnée par Guillaume et Raymonde Claret.

En 1207 Dominique fera partie du colloque de Pamiers, appelé aussi « colloque de Montréal » qui sera le dernier débat contradictoire entre les cathares et l’Église.

Saint Dominique reçoit une apparition de la Vierge en 1208 à Prouille qui se montre à lui sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire. Les Dominicains sont dès le début d’ardents propagateurs du rosaire, méthode de méditation sur la vie du Christ.

L’assassinat du légat du pape, le cistercien Pierre de Castelnau, imputé à Raymond VI de Toulouse, déclenche en 1209 la croisade des Albigeois et Dominique suit les croisés dans les places conquises cherchant à obtenir des conversions.

Ainsi, et peut-être inspiré par le tout récent ordre mendiant de François d’Assise, Dominique fonde en 1216 l’ordre des Prêcheurs, mieux connu aujourd’hui sous le nom de Dominicains qui seront, à l’inverse des Franciscains invités à s’instruire sans relâche.

Certains le regardent comme le premier inquisiteur, et disent qu’il fut chargé d’exercer ces fonctions dans le Languedoc.

En réalité, Dominique est mort en 1221, date à laquelle l’Inquisition n’existait pas encore, et ne combattit jamais que par le prêche.

La « légende noire » qui provient de cette erreur historique est, selon Michel Robert, d’autant plus dommageable à Dominique qu’elle a été forgée par les Dominicains eux-mêmes à une époque où ils s’enorgueillissaient de combattre l’hérésie.